Voici la lettre d'orientation pour le Contrat quadriennel 2009-2012
Paris, lundi 12 novembre 2007, par Laurent Batsch, président de Paris IX Dauphine.
"Notre université Paris-Dauphine se trouve à un moment particulier de sa trajectoire; Après avoir été en pointe de l'innovation pédagogique et de la professionnalisation des études, après avoir acquis une position de force dans les "bac+5", après avoir légalisé sa situation au regard de la sélection en L1, après avoir adapté ses structures aux cycles LMD, grâce à tout cela et malgré tout cela, Paris-Dauphine se trouve défiée sur ses propres acquis par la montée en puissance des suiveurs.
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La professionnalisation des cursus est un acquis, nos liens avec les entreprises sont forts et profitent de notre localisation au coeur des quartiers d'affaires.
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Il nous faut aussi élever la qualité des services courants et moderniser leur administration. C'est pourquoi, la consolidation de l'équipe des cadres administratifs et techniques est si importante. Moyens matériels aussi: l'Etat a promis un effort; la Fondation donnera à Dauphine des ressources indispensables à moyen et long terme; mais rien ne pourra remplacer la contribution des étudiants eux-mêmes. Tous ces apports conditionnent la réalisation du deuxième site de Paris-Dauphine avant cinq ans.
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L'augmentation des droits d'inscription nous amènera à demander l'habilitation de DU assortis de l'équivalence avec le grade correspondant au diplôme national: le grade de Licence pour le niveau L3, le grade de Master pour le niveau M2 (...) Transitoirement, les cohortes engagés dans des diplômes dits nationaux continueront d'en bénéficier. Relevons au passage que la seule différence entre un diplôme et un grade sera les droits, et que le "grade" vaudra plus cher que le diplôme...
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La validation des acquis de l'expérience (VAE) est investie non seulement par les individus mais par les DRH d'entreprise elles-mêmes (sic). Il devient opportun d'offrir aux entreprises un diplôme généraliste de type management global capable de répondre à leur encadrement dans les différents métiers."
Lundi 12 novembre, le président de l'université Paris Dauphine a présenté les grands axes du prochain contrat quadriennal qui va définir la politique de l'université jusqu'en 2012. Le document a le mérite d'être très clair et sans langue de bois:
- la "professionnalisation" des études est clairement affichée: liens avec les entreprises (qui existent déjà, mais seront renforcés), volonté "d'offrir des diplômes aux entreprises"...
- mais surtout, on apprend comment va se faire la casse des diplômes nationaux et l'augmentation des frais d'inscription (indispensable: "rien ne pourra remplacer la contribution des étudiants eux-mêmes") : Dauphine va créer des diplômes d'université (et non nationaux) qui viendront se superposer aux diplômes nationaux, et dont les droits seront infiniment plus élevés; progressivement, il est suggéré que les diplômes nationaux seront retirés, pour ne laisser plus que les diplômes d'université.
On peut penser que le projet de Dauphine préfigure l'avenir de l'université française si la loi LRU n'est pas retirée. En effet, toutes les universités pourront mettre en place cette combine, qui permet à la fois de casser le système de diplômes nationaux et d'augmenter les droits universitaires.