Après les interventions de CRS pour disperser les manifestants ou débloquer les université, c'est maintenant par des charges violentes et injustifiées, et des arrestations ciblées de militants, qu'on répond à nos revendications.
Voici un communiqué de presse de SUD étudiant Rennes :
A bas l’état policier !
Après les interventions policières au sein même des universités (comme cela s’est fait à Tolbiac ou Nantes entre autres), l’intervention de l’armée à Nanterre, le gouvernement a fait le choix de poursuivre dans sa volonté de mater l’opposition des étudiant-e-s à la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU).
A Nanterre, les piquets ont de nouveau été attaqués par les CRS, mais les étudiant-e-s ont tenu et la mobilisation s’amplifie. A Lille, des arrestations ont eut lieu au cours d’une manifestation. De même à Rennes, où la manifestation se déroulait dans le calme jusqu’aux charges des CRS. Les forces de l’ordre sont intervenues en faisant plusieurs blessés, et procédant à au moins deux arrestations, dont un militant de Sud étudiant. Ce dernier, qui essayait de relever une manifestante victime d’une charge de CRS, a été arrêté. A cette heure, il est toujours en garde à vue pour « violence et jet de projectiles contre les forces de l’ordre » (sic).
Cette intervention n’a été précédé d’aucune sommation de la part des policiers, les charges se sont faites dans le désordre le plus complet au milieu de la circulation routière, mettant en péril les manifestant-e-s. Le fait qu’il n’y ait pas eut de sommations prouve que la volonté des policiers était de procéder à des arrestations ciblées de grévistes. Le gouvernement fait le choix d’amplifier la répression dès qu’un mouvement le met en difficulté, il tente de contrôler tou-te-s les acteurs et actrices du mouvement social, afin de les faire taire. Le gouvernement n’entend plus tolérer d’oppositions intransigeantes à sa politique.
Nous ne baisserons pas les bras. Aussi nombreux que seront les CRS, nous resterons déterminés à nous opposer à toutes ces politiques antisociales. Nous devons poursuivre massivement le mouvement de grève, et nous exigeons la libération immédiate de nos camarades, sans poursuites judiciaires.
La prochaine assemblée générale à Rennes II se tiendra jeudi à 12h30. La mobilisation doit être à la hauteur de la répression gouvernementale.